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            Une opportunité d'évolution organisationnelle et managériale pour les cabinets d'expertise comptable

 
 
 
LE BIEN-ETRE AU TRAVAIL
Concept :


Organismes pour la qualité de vie au travail

La qualité de vie au travail est un concept qui soutient que la productivité de l'entreprise passe par la qualité de la vie au travail des collaborateurs. Des organismes ont décidé de développer des outils de mesure de cette qualité de vie au travail.

L'institut Great Place to Work est un organisme international qui a élaboré une méthode de notation des entreprises basée sur la qualité de l'environnement et des relations de travail. Les indicateurs clés d'une entreprise où il fait bon travailler sont la confiance, la fierté et la convivialité. La confiance étant conditionnée par la crédibilité, le respect et l'équité.

 

Tous les ans, l'institut publie un palmarès des meilleures entreprises où il fait bon travailler suite à la candidature des entreprises et à leur évaluation par l'institut. Le palmarès de 2018 fait ressortir que les entreprises lauréates ont en moyenne 37% de leurs salariés qui font partie de la génération Z. Dans ces entreprises, plus des trois quart du personnel est fier de son entreprise, se rend avec plaisir au travail et trouve que ce dernier a du sens.

L'objectif n'est pas que le cabinet participe à ce type de concours (sauf s'il souhaite en faire un projet qui mobiliserait ses collaborateurs et qui serait l'occasion de faire évoluer les méthodes managériales). L'avantage de l'institut Great Place to Work est qu'il publie des bonnes pratiques dans chacun des domaines de la qualité de vie avec des exemples de mise en place dans les entreprises qui ont été promues en fonction du nombre de salariés dans leur entreprise.C'est ainsi une source de conseil important avec une mise en pratique possible dans le cabinet dès que les mesures sont identifiées comme utiles pour les collaborateurs.

D'autres organismes développent des méthodes de conduite de la qualité de vie au travail, l'essentiel est de répondre aux critères qui favorisent la motivation et l'implication des collaborateurs dans leur travail. Vineet Nayar a écrit un livre pour expliquer sa démarche, on retrouve les principes de confiance et de transparence.


Gestion du stress

Selon le psychologue Lazarus, l'état de stress correspond à l'évaluation qu'un individu se fait de la situation. L'évaluation se fait autour d'un ratio entre le sentiment de contrainte et le sentiment de pouvoir faire face. L'individu adopte deux stratégies : fuir ou s'adapter. La deuxième stratégie, s'adapter, est limitée lorsque les facteurs de stress s'accumulent. L'individu rentre dans une spirale d'usure mentale.

Les conséquences peuvent être psychologiques, comportementales, physiques et également organisationnelles. Au travail, le stress peut avoir plusieurs conséquences sur l'individu : il peut perdre en motivation, en créativité, en solidarité vis-à-vis de ses collègues, en vigilance. Il peut également être sujet à des absences ou avoir envie de quitter l'entreprise.

Selon l'INRS, les facteurs de risques sont nuisibles lorsqu'ils sont subis, accumulés, qu'ils durent dans le temps et qu'ils sont incompatibles. Pour un collaborateur comptable, le travail en période fiscale est conditionné par les échéances de l'administration (subies), concerne une majorité de dossiers (accumulés), se déroule sur plusieurs mois (dure dans le temps) et il faut donc faire très vite et bien (incompatibles). Il y a donc un cumul des facteurs de risques nuisibles dans les cabinets d'expertise comptable.

Selon une étude de la Commission européenne de 2002, le stress est à l'origine de 50% de l'absentéisme en Europe et représente une perte de 20 milliards d'euros. En 2006, l'American Institue of Stress a évalué à 300 milliards de dollars le coût du stress au travail. Chaque étude a sa propre définition du stress et le périmètre est sans doute différent à chaque fois mais les chiffres sont toujours très élevés.

Le coût du stress n'est en général que le coût représenté par l'absentéisme. Il existe d'autres coûts cachés. Le collaborateur stressé va soit rechercher un autre cabinet soit relâcher son implication et faire du présentéisme. Des études scientifiques ont estimé que 1% d'absentéisme peut cacher 1,4% à 2% de présentéisme et que 1% de présentéisme coûte entre 0,42% et 0,54% de la masse salariale. En France le taux d'absentéisme moyen est de 5,48% en 2016 pour le secteur des services, les coûts cachés relatifs au présentéisme représentent donc entre 3,22% et 5,92% de la masse salariale.

Appliqué à un cabinet de 10 personnes dont le salaire moyen est de 30k€ brut annuel, le coût caché du présentéisme est compris entre 9k€ et 18k€ annuel.


Les cabinets d'expertise comptable peuvent intervenir à trois niveaux pour endiguer le stress. La prévention primaire consiste à réduire les facteurs de risque. La prévention secondaire donne les moyens aux individus pour qu'ils s'adaptent aux facteurs de risques (exemple : séminaires de formation). Enfin, la prévention tertiaire est utile pour aider les individus déjà atteints par les facteurs de risques. Les trois niveaux d'accompagnement sont nécessaires et leur impact est mesuré par des indicateurs de gestion de l'entreprise

Au niveau primaire, la réduction des facteurs de risques doit commencer par la prise de conscience des risques psychosociaux par les dirigeants. Ils doivent avoir pour objectif une réelle amélioration de la situation de travail de leurs salariés. Il faut également identifier les facteurs de risques (par exemple la surcharge de travail, le manque d'autonomie ou de reconnaissance) par un comité de pilotage et développer des solutions qu'il faut ensuite réaliser et évaluer.

Au niveau secondaire, on réalisera une formation auprès des collaborateurs des risques et des situations qui engendrent du stress. De nombreuses entreprises et des consultants sont aujourd'hui spécialisées dans le coaching des entreprises. L'acteur sera extérieur au cabinet et sera donc légitime car neutre dans les conflits existants en interne.

Au niveau tertiaire, même s'il est tard pour agir, le traitement se fera au cas par cas avec les collaborateurs qui souffrent d'une usure mentale.

Avec les outils du numérique, il existe des applications pour piloter le stress au travail et mesurer son niveau. Our compagny propose de bons indicateurs sur l'état d'esprit des collaborateurs mais est indépendante du cabinet. Mais il existe également des applications internes à l'entreprise qui proposent ces outils de pilotage. On peut citer l'exemple de Zest. Ces applications préviennent les risques psychosociaux pendant la phase primaire et aident le manager dans la phase tertiaire.

 
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