logo Génération Z
-
            Une opportunité d'évolution organisationnelle et managériale pour les cabinets d'expertise comptable

 
 
 
CARACTERISTIQUES DE LA GENERATION Z
Une génération connectée et collaborative
 

Ce qui définit une génération diffère selon la science qui l’étudie. En sociologie, une génération est davantage désignée comme une cohorte. Il s’agit d’un ensemble d’individus qui sont nés dans une tranche d’âge et qui vivent au même âge les événements de la société. Par exemple, les attentats du 11 septembre 2001 pour la génération Y a eu lieu pendant leur adolescence.

Nés après 1995 et avant 2010, les jeunes de la génération Z sont les derniers individus du 2ème millénaire et les premiers du 3ème. Ils ont toujours connu le monde connecté à Internet. Cette prise en compte de la globalité est sans doute la raison pour laquelle ils se sentent autant citoyen français que citoyen du monde. Ils envisagent de travailler à l’étranger.

Ce sont des Zappeurs, leur mode de vie consiste à multiplier leurs identités, leurs réseaux, leurs activités – y compris dans le travail – cette multiplicité est perçue comme de la dispersion pour les autres générations mais c’est le fondement de l’identité de la génération Z.

Et comme ils cumulent les expériences, les jeunes « slashers » font tout très vite. Leur rythme est soutenu et c’est le cas dans leur vie quotidienne comme dans leur vie professionnelle. Ils revendiquent l’endurance et la débrouillardise pour réussir dans leurs projets et n’hésitent pas à faire appel à leur réseau pour avancer. Le réseau est la clé de la réussite pour 40% d’entre eux.

Les qualités qu’ils revendiquent pour eux même sont leur ouverture d’esprit, leur aisance technologique, leur envie et leur capacité à s’adapter. Ils reconnaissent toutefois être trop têtus et impatients mais ne sont pas d’accord avec les autres générations qui les perçoivent comme des fainéants.

 

La génération Y avait beaucoup fait parler d’elle. La génération Z approfondit le chemin tracé par les Y. Ils sont plus créatifs, plus connectés que les Y, ils sont également plus impatients et surtout décomplexés par leur singularité.

Leur aptitude à utiliser la technologie numérique dans leur quotidien n’est pas pour autant synonyme d’une vie 100% numérique. La génération Y est souvent plus enthousiaste pour les objets connectés, la réalité virtuelle ou encore les voitures connectées. Les jeunes de la génération Z n’y voient pas une avancée technologique qui fera évoluer le monde. Ils attachent une grande importance aux relations entre individus y compris lorsqu’elles ne passent pas à travers un écran.

Leur univers numérique repose sur le smartphone. Il s’agit d’un Hub qui centralise leur communication avec le monde. Les Y utilisent également le smartphone mais au travail, l’ordinateur et les mails restent plus présents.

La différence majeure entre ces deux générations très proches se trouve dans leur relation avec autrui. Les Y ont une logique centrale. Ils font reposer les systèmes sur l’individu et plus particulièrement sur eux-mêmes. Les Z ont une vision transversale, ils pensent que la contribution de chacun permet de construire un tout, le réseau est la clé de leur existence, leur contribution, leur façon d’exister et d’être reconnu.

Au-delà de ces divergences, les générations Y et Z ont un point commun issu de l’évolution technologique. Ils ne distinguent plus le monde professionnel du monde personnel. Le numérique offre la possibilité de relations sans contraintes géographiques ni temporelles. Internet et les outils associés permettent d’être en contact avec autrui à l’autre bout du globe en temps réel et depuis son lieu de travail, son logement, un café ou sur la plage.

Cette liberté est revendiquée par les deux plus jeunes générations qui travaillent qui y voient une opportunité dans leur organisation du quotidien. Plus de 50% d’entre eux ont des attentes sur le flexible working. Bien entendu cette possibilité ne s’offre pas à tous les métiers qui exigent une présence physique sur l’outil de production de l’entreprise mais en ce qui concerne les prestations d’expertise-comptable et d’audit, le travail à l’extérieur d’un bureau professionnel est une possibilité qu’il faut envisager.

La réflexion autour du télétravail, de ses opportunités et de ses contraintes est évoquée au chapitre 1 section 2.3 de la seconde partie. Au-delà des questions d’organisation, quelles sont les motivations de la génération Z à choisir un métier ?

 


Le travail par passion
 

La crise économique est un état de fait pour les jeunes Z. Ces derniers ont pu constater que leurs parents se sont dévoués à leur entreprise pendant des années avant de se retrouver licenciés pour des raisons économiques qui n’ont pas toujours eu de légitimité du point de vue des intéressés.

Les jeunes de la génération Z ont une relation à l’apprentissage très différente de la génération Y. Ils ne croient plus aux diplômes ou aux études comme source de savoir. D’ailleurs, pourquoi aller étudier un métier pendant 3 ou 5 ans à l’université lorsqu’on sait que certains d’entre eux auront disparus dans les 5 prochaines années ? La clé de la réussite pour les Z réside dans le réseau.

Lorsqu’on demande à un Z ce qu’il souhaite faire pour sa carrière, il répondra une fois sur deux qu’il créera sa propre entreprise. Car les Z ne sont pas en harmonie avec le monde de l’entreprise actuelle. Selon l’étude du Boson Projec, les Z qualifient l’entreprise de « jungle » qui est « dure ». Ils trouvent le monde de l’entreprise injuste, cruel, stressant et ennuyeux. Ces termes sont toutefois à relativiser lorsqu’on sait qu’une partie non négligeable des répondants à l'enquête n’a pas encore travaillé, il ne s’agit alors pas d’un retour d’expérience mais d’un a priori fait d’observations et d’histoires entendues.

Les Z sont des jeunes gens pragmatiques. Leur ambition entrepreneuriale ne faiblit pas quand bien même ils ont conscience de l’inconfort et des risques du statut d’indépendant. Plus de 8 jeunes sur 10 choisiront leur métier par passion. Ils sont convaincus que seule leur endurance et leur capacité d’adaptation permanente permettront de surmonter la crise et de réussir professionnellement.

Leur volonté d’entreprendre n’est pas seulement due à leur volonté d’être leur propre patron. C’est également l’occasion pour les Z de se démarquer des modèles d’entreprise actuels qui ne leurs correspondent pas.

Les Z veulent avant tout trouver un équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie personnelle, d’autant plus qu’ils ne distingueront plus l’une de l’autre par des frontières aussi marquées qu’aujourd’hui. Comme cette distinction n’existe plus pour eux, ils attendent que l’entreprise soit un lieu « fun » où ils vont pouvoir s’épanouir.

Ils mettent également un point d’honneur à l’éthique dans l’entreprise. La RSE sera un facteur d’attraction et de fidélisation important pour les cabinets d’expertise comptable qui souhaiteront embaucher ces jeunes collaborateurs.

D’un point de vue managérial enfin, la génération Z attend de ses leaders d’entreprise qu’ils soient à l’écoute et qu’ils fassent confiance à leurs équipes. L’erreur ne doit plus être stigmatisée mais valorisée comme une source d’apprentissage. La hiérarchie verticale est un frein à l’agilité du point de vue des Z, l’horizontalité est propice à la créativité et à l’inventivité.

L’humain est remis au centre des préoccupations de l’entreprise. A l’image de leurs valeurs personnelles, les Z attendent de l’entreprise des relations collaboratives, de la flexibilité, de l’innovation et du changement. Qu’en est-il pour la profession comptable et ses acteurs aujourd’hui ?




Créer un site
Créer un site